Des livres que j'ai adoré sur le Maroc, les pays arabo musulmans , la place de la femme dans ces pays , le contexte socio politique, l'histoire, l'amour aussi .... Des romans, des nouvelles, des témoignages, des études parfois ...
Dictionnaire amoureux de l'Islam : Malek Chebel (Plon ) A partir d'une construction alphabétique, l'auteur aborde de nombreuses questions qui ont trait à l'islam. Lettre après lettre, sont déclinés de nombreux aspects de la culture orientale, de son histoire, de ses légendes et ses traditions...
L'Aveuglon : Augustin Gomez Arcos ( livre poche) Roman. Au travers des yeux et de l'errance d'un enfant de 5 ans atteint de cataracte, on découvre Marrakech , qui jure, peste, crache et blasphème parfois. Une histoire où la sensibilité, rime souvent avec l'humour.
Le Pain nu Mohamed Choukri ( Points ) Roman. Dans les années 40 alors sous protectorat, l'enfance d'un jeune marocain de la région du RIf qui s'éloigne d'un père violent pour plonger dans la vie de la rue, avec ses dangers, ses amitiés, ses règles.
Le temps des erreurs : Mohamed Choukri ( Points )Roman. Le narrateur a aujourd'hui 20 ans, il souhaite sortir de sa condition de marginal et devenir instituteur. A travers ses errances pour devenir un homme libre, la découverte de la littérature et de l'écriture vont s'imposer peu à peu et façonner l'écrivain que deviendra Mohamed CHoukri.
Rêves de femmes "une enfance au harem" : Fatima Mernissi ( Poche) Roman. L'enfance d'une jeune marocaine, dans l'univers d'un harem dans les années 40 à Fès. Une enfance bercèe et nourrie de contes merveilleux, d'histoires et de complicités entre femmes.
Le désespoir est un pêché : Yasmine Khlat ( seuils ) Roman Le destin d'une jeune bonne dans une famille orientale où pèse un lourd secret de famille
Le premier amour est toujours le dernier : Tahar Ben Jelloun. Nouvelles. Un ensemble de nouvelles sur des histoires légendaires et banales, des faits divers et d'amour , de la difficulté de communiquer, et des malentendus qui opposent aujourd'hui encore l'homme et la femme dans le monde arabe.
La retournée : Fawzia Zouari ( poche) Roman : La narratrice revient au bled dans son pays natal, la Tunisie, après plus de 15 ans passés en France où elle a fuit avec un coopérant français.
Le passé simple : Driss Chraibi ( poche) Roman : Poids de l'islam, condition féminine, conflit des civilisations, recherche de l'identité culturelle dans les années 50 au Maroc alors sous protectorat français. Une atmosphère pesante, violente, dans ce tableau familial du Maroc vu par un jeune marocain rêvant de progrès et de liberté. Lors de sa parution en 1954, ce roman fit l'effet d'une bombe tant en France qu'au Maroc qui luttait alors pour son indépendance.
La civilsation ma mère : Driss CHraibi ( folio) Roman : Deux fils racontent leur mère à laquelle ils vouent un merveilleux amour dans le Maroc des années 30. Une femme fragile, gardienne des valeurs traditionnelles, qui va peu à peu s'affranchir de ce joug avec le soutien de ses fils. Engagée dans des combats d'émancipation, de justice et de liberté, cette femme reste toujours drôle, tendre, pure. Un tableau souvent surréaliste, dépeint avec beaucoup d'humour et de sensibilité.
l'inspecteur AlI: Driss Chraibi ( folio) Roman : Le narrateur Brahim, écrivain de son état et mondialement célèbre grâce à la création de l'inspecteur Ali , personnage de romans, revient dans son pays natal le Maroc après de longues années passées en France. Un choc culturel traité avec beaucoup d'humour, parfois de loufoquerie mais toujours avec une grande lucidité.
Une enquête au Pays : Driss Chraibi ( points ) Roman : L'inspecteur AlI mène avec son chef une enquête dans un bled du haut atlas marocain. Rencontre inédite entre ces policiers influencés par l'apparent progrès occidental et un clan familial traditionnel au fond de l'Atlas. Ici la chefferie policière et les influences mal digérées de la colonisation, se confrontent avec beaucoup d'humour et de réflexion aux valeurs d'une société traditionnelle arabo- berbère. Génial !
L'homme qui venait du passé : Driss CHraibi ( points ) Roman. Le truculent inspecteur Ali mène ici une enquête sensible et risquée pour l'équilibre de la diplomatie internationale. Avec son réseau d'indics composé de petites bonnes, de chauffeurs de taxi et autres gugusses de la médina de marrakech, AlI se lance dans un jeu de piste autour des réseaux islamistes qui va de la France aux Usa, en passant par l'Afghanistan. Une enquête dans les secrets les mieux gardés de la planète. Encore une fois beaucoup d'humour, un zeste de loufoquerie parfois, pour toujours servir une réflexion sur les valeurs des sociétés occidentales et arabo musulmanes.
Les boucs : Driss CHraibi ( Denoêl ) Roman : Driss CHraibi est ici beaucoup moins drôle que dans ses romans avec l'inspecteur ALi. Ce roman écrit dans les années 1970, décrit la misère , la condition des immigrés nord africains, ces "boucs" parqués à la périphérie de nos grandes villes françaises dans les années 60. Un roman difficile, poignant, souvent oppressant.
Au delà de toute pudeur : Soumaya Naamane-Guessous ( Eddif) Essai . A partir d'enquêtes, et de très nombreux entretiens avec des femmes marocaines de tous ages et de toutes conditions, une réflexion sur les questions de la sexualité qui reste souvent entourée d'une pudeur qui confine à la honte , "la hchouma ". ( l'auteur est professeur de sciences humaines )
Le dernier roi ( crépuscule d'une dynastie) : Jean Pierre Tuquoi ( Grasset) Documentaire. Dès son accession au trône l'été 1999, Mohamed VI le nouveau roi qui succède à son père Hassan II, est proclamé roi des pauvres et paré de toutes les vertus. Au terme d'une enquête serrée et cruelle sur les rouages, les influences, l'histoire même du Maroc, J. Pierre TUquoi pose la question : "incapable de se remettre en question, impuissante à résoudre les vrais problèmes, la dynastie alaouite est elle menacée ? beaucoup d'informations, d'explications, d'analyses pour mieux comprendre les réalités économiques et sociales du Maroc.
Notre ami le roi : Gilles Perrault ( FOlio actuel ) Documentaire . Il était l'ami de la France et de tous ses dirigeants successifs. Roi du Maroc, Hassan II symbolisait pour beaucoup d'occidentaux le modernisme et le dialogue en terre d'Islam. Ces apparences ont longtemps dissimulé le jardin secret du monarque, nourri de complots, de tortures, de prisonniers et de misère. Un documentaire fouillé, parfois un peu compliqué mais nécessaire là encore à la compréhension de ce pays.
Tazmamart cellule 10 : Ahmed Marzouki ( Tarik éditions ) Témoignage . Plongée dans les années noires du régne D'Hassan II. Ahmed Marzouki a été détenu pendant 18 ans dans le bagne de Tazmamart au sud du Maroc. Il livre dans ce témoignage douloureux, la réalité de ces années passées dans la cellule 10. Années noires et de honte de ce bagne longtemps nié par les autorités marocaines.
La prisonnière : Malika Oufkir/ michelle Fitoussi ( Poche ) Témoignage .Dans les années 1970, son coup d'état manqué contre le roi Hassan II , vaut au général Oufkir la mort par suicide. Une trahison qui conduit sa femme et ses 5 enfants dans le calvaire des gêoles marocaines, puis de l'assignation à résidence 20 ans durant, jusqu'en 1987. Comme à la cour, "un jour tout, demain plus rien" et des vies brisées et irréparables pour cette famille qui fut pourtant si proche du roi.
L'Homme rompu : Tahar Ben Jelloun (Poche) Roman. Mourad , ingénieur, est un fonctionnaire honnête et intègre dans l'administration marocaine. Sa signature qui permet l’aboutissement de projets de construction, attire les pattes graissées et les dessous de table. Mourad très intègre tente longtemps de résister. Mais son maigre salaire de fonctionnaire lui permet à peine de faire vivre sa famille et tous les jours il constate que même ses subordonnées vivent mieux que lui en acceptant l'argent de la corruption. Un beau jour Mourad décide de changer de vie. Il finit par craquer et accepte un pot de vin ; bientôt il en arrive un deuxième. Si dans un premier temps il profite de cet argent, il est très vite rattrapé par les remords. Ce petit dérapage se transforme en un immense calvaire pour le pauvre Mourad. Alors que tout ce qu'il désirait c'était faire et être comme tout le monde, être corrompu... Mais est-il donc si difficile d'entrer dans cette tribu?
Les cerfs volants de Kaboul : khaled Hosseini ( poche) De Kaboul à San Francisco, des années 1970 à aujourd'hui, une histoire d'amitié, de fratrie , de trahison entre un jeune Pachtoune et un jeune Hazara. Une histoire d'exil aussi et une plongée dans les coutumes, les religions, les fanastismes de ce pays. Histoire et contraste entre l'Afghanistan des années 70 et celui d'aujourd'hui, bouleversé par les années noires de l'occupation russe, les luttes tribales, la prise de pouvoir par les talibans.
Le libraire de Kaboul : Asne Seierstad ( poche ) Chez Sultan Khan , libraire à Kaboul, la vie quotidienne des épouses, enfants , soeurs.. d'une même famille autour du chef incontestable Sultan Khan. L'histoire de sa librairie reflète l'histoire de l'Afghanistan : arrivée des communistes qui ont brûlé trous ses livres, puis arrivée des moudjahidin et enfin des talibans qui à leur tour mettront les livres sur le bûcher. Bouleversements de ce pays, condition des femmes , pays en ruine, espoir aussi d'une vie meilleure, Asne Seierstad qui a partagé la vie de cette famille après la chute du régime taliban, livre ici un passionnant témoignage.
Les sirènes de Bagdag : Yasmina Khadra ( juilliard). Une histoire tragique et la construction progressive d'une haine sans limites conduisant à l'idée d'une action terroriste. Une histoire autour d'une famille traditionnelle dans un petit village irakien oublié du monde, soudain confrontée aux prises de la guerre , des bavures inexclusable de l'occupation américaine. Le narrateur, seul garçon de la famille, part alors à Badgad, avec le seul désir de venger l'honneur de la famille. Une descente lente dans l'univers de discours radicaux, de l'humiliation et d'un scénario apocalyptique " à côté duquel le 11 septembre serait une rumeur de récréation " Mais de vrais miracle peuvent encore être espérés, le Juste peut encore s'émouvoir de l'immense valeur de toute vie humaine
L'Attentat : Yasmina Khadra ( Julliard) Roman.A Tel-Aviv. Un “fils de Bédouin” naturalisé israélien est parvenu à s’imposer comme un brillant chirurgien.Après un terrifiant attentat par un kamikaze, sa vie va basculer. Au sentiment d’impuissance du médecin face à l’horreur et à ce déni de vie, va s’ajouter l’incompréhension, la révolte, la recherche de justification d’un homme qui soudainement n’est autre que l’époux de la kamikaze auteur de l’attentat. Au refus de croire, d’admettre, va succéder le besoin de comprendre, de trouver, des explications à l’injustifiable.. Seul le docteur Amine va tenter de reprendre, d’emprunter le long trajet parcouru par son épouse jusqu’au jour de l’attentat. Immersion en Cisjordanie et au cœur des réseaux terroristes, retour sur l’enfance et l’histoire familiale, terrible réalité des violences permanentes, de toutes les humiliations dans ces territoires, tentative de compréhension de parcours individuels… "Entre drame intime et effroi politique sur la réalité du conflit israélo-palestinien, un roman puissant comme une bombe, qui traite magistralement un thème, malheureusement oserait t’on dire devenu universel
Les hirondelles de Kaboul : Yasmina Khadra ( Julliard) Roman Sous le régime des Talibans, des Kabouli en quête de liberté, s’accrochant encore à quelques rêves. IL y a Atiq Shawquat, un ancien combattant devenu geôlier, son épouse Mussarat, droite et courageuse mais atteinte d’une maladie incurable. Puis, il y a Mohsen et la belle Zunaira, couple bourgeois, éduqué et libéral, qui s’accroche à l’amour comme pour échapper à la folie et donner un sens à son existence. Au fil des pages de l’histoire de chacun, de ce pays où « les hommes sont devenus fous » et « ont tourné le dos au jour pour faire face à la nuit ». on souhaiterait une lueur d’espoir, un souffle nouveau, un réconfort. Mais rien ! Il s’agit bien d’une fable noire et effroyable, qui a dispersé les hirondelles de Kaboul dans le « ballet des missiles »
Les agneaux du seigneur : Yasmina Khadra. (Julliard) Roman. Ghachimat, paisible bourgade algérienne, va en quelques mois basculer dans la barbarie. Un enfant du pays, sorti de prison et devenu le cheikh Abbas, plus jeune imam de la région revient au bled, pour y introduire des idées radicales, l’Algérie étant alors en proie au terrorisme. A Ghachimat l'irréversible métamorphose de doux agneaux en monstres sanguinaires est amorcée avec des débordements de violence mettant souvent en évidence les sentiments humains les plus vils. Dans ce récit YK décrit implacablement la montée de la terreur, le noyautage d'une communauté et la frontière ténue entre victimes et bourreaux et rappelle qu’il y a trois choses à ne pas donner à l’ignorant : « La fortune, il en pâtira ; Le pouvoir il tyrannisera ; La religion il s’en servira contre les autres » Avant d’être écrivain, Y. khadra a été officier dans l’armée Algérienne.
Crépuscule sur l'Islam, voyage au pays des croyants. V.S Naipaul. Documentaire Il y a une vingtaine d’année, l’auteur prix Nobel de littérature en 2001, entreprenait un long voyage dans 4 pays non arabes qui allaient peu à peu se convertir à l’Islam. L’Iran ( qui lors de ce voyage vient d’être proclamée république Islamiste avec Khomeini ), le Pakistan, puis l’Indonésie et la Malaisie. Lorsque le Nobel lui a été attribué, des voix hostiles se sont élevées dans le monde islamique. N'ayant jamais imaginé un seul instant que puisse tomber sur lui le couperet d'une fatwa, il s'insurge. « Je voudrais savoir qui sont ceux qui me décrient Quand mon épouse, Nadira, qui est musulmane, se retrouve au milieu de musulmans, elle constate que mes critiques n'ont jamais ouvert un seul de mes livres Son travail repose intégralement sur ses rencontres avec des gens ordinaires, ceux à qui on ne donne jamais la parole. « Au Pakistan, par exemple, les gens souffrent terriblement, les femmes en particulier. »A travers les récits de ces anonymes, il cherche à comprendre les ressorts de ces sociétés, pour lesquelles il pressentait alors la montée en puissance du fanatisme religieux et tente de dénoncer les « conséquences » de ces fanatismes qu'il juge aussi calamiteuses que celles du colonialisme
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